Soutien à l'agriculture Les aides Pac de l'UE dans la moyenne de l'Ocde
252 milliards de dollars ont été versés aux agriculteurs des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement agricole en 2011.
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L'Union européenne dans la moyenne des pays de l'Ocde © (Ocde) |
Les soutiens publics versés à l’agriculture représentent 19 % des recettes agricoles totales contre 37 % au milieu des années quatre-vingt. Cette faible part s’explique par le niveau élevé des prix agricoles et « non par des changements explicites de politique », indique l’Ocde. En 2011, le soutien aux producteurs dans les pays de la zone Ocde s’est ainsi établi à 252 milliards de dollars, confirmant ainsi une tendance à la diminution du soutien à l’agriculture amorcée de longue date. Les aides découplées représentent près de la moitié de la totalité des soutiens versés.
D’obédience très libérale, l’Ocde commente ainsi les résultats pour 2011 : « Le soutien à l’agriculture doit être plus étroitement lié à l’augmentation de la productivité et de la compétitivité agricoles. Les gouvernements doivent aussi s’employer davantage à résoudre les problèmes environnementaux, à assurer une utilisation viable des ressources et à aider les agriculteurs à mieux gérer les risques ».
L’Union européenne a ramené son niveau de soutien à 20 % des recettes agricoles, autrement dit du chiffre d'affaires. Les pays qui aident le plus leur agriculture sont les mêmes que les années passées. Les aides versées avoisinent et dépassent 50 % des recettes agricoles en Islande (47 %), en Corée (50 %), au Japon (51 %), en Suisse (56 %) et en Norvège (60 %).
Les aides découplées représentent 50 % des soutiens versés
Toujours selon l’Ocde, le niveau de soutien le plus faible a été enregistré par la Nouvelle-Zélande – 1 % seulement des recettes agricoles – suivie de l’Australie (3 %) et du Chili (4 %).
Les États-Unis (9 %), le Mexique (12 %), Israël (13 %), le Canada (16 %) ont également fourni des aides inférieures à la moyenne de l’Ocde (20 %). Mais ces taux ne prennent en compte ni les barrières non tarifaires imposées par les pays, ni l’impact des taux de change des monnaies, ni les régimes sociaux en vigueur, sources de distorsions économiques entre les pays producteurs. Or, ces critères sont des formes déguisées de soutien à l’agriculture.
Selon les projections de l’Ocde, les prix des produits agricoles qui sont aujourd’hui relativement élevés, devraient se maintenir à moyen terme. Les marchés offriront ainsi aux agriculteurs la rémunération que de nombreux gouvernements ont cherché jusqu’ici à leur accorder par le biais de paiements en espèces ou de prix artificiellement élevés.
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